J’ai dit non

Il y’a quelques jours, j’ai dit « non » à un service qui m’a été demandé. Ça peut paraître anodin ainsi, mais c’était une première pour moi. J’ai dit « non » dans une situation où d’habitude je dit « oui ». J’ai dit « non » après m’être demandé intérieurement, l’instant d’une fraction de seconde si je voulais vraiment rendre ce service. J’ai rapidement repensé à toutes les situations similaires où, ne voulant pas faire, j’avais quand même dit « oui », pour faire plaisir et après m’être convaincu que ça ne me coûtait rien. Mais là, j’ai dit « non ».

Quelque chose en moi avait changé: là où d’habitude je ressens de la culpabilité à avoir refusé quelque chose à l’autre, cette fois ci, j’ai éprouvé un tout autre sentiment. Je me suis senti léger, libéré de ne pas avoir à faire une chose que je ne veux pas faire. Je me suis senti léger de ce double sentiment de culpabilité. Parce que paradoxalement, dire « oui » alors que je ne le veux pas est une double peine pour moi:
1- je réalise de force (imposée par moi même) une action que je ne veux pas faire,
2- je me sens exploité une fois celle-ci terminée

Je me suis rendu compte que ce cercle vicieux de la culpabilité n’est pas le fait de l’autre, mais bien de mon propre fait. Déjà petit je ne savais pas dire « non » à mes parents. Aujourd’hui adulte, c’est moi et personne d’autre qui accepte de réaliser le service. En tant que adulte, personne ne me force. Dire « non » ne provoque pas la fin du monde. Dire « non » me libèrera.